Module 2

Leçon 1

Blockchain |

Après cette leçon, vous serez capable de :

Donner une définition de la blockchain
Comprendre les bases de cette technologie
Connaître les 4 piliers fondamentaux de la blockchain
Comprendre pourquoi la blockchain est hautement sécurisée

Introduction

La technologie blockchain peut être comparée à ce qu’Internet a été pour la diffusion de l’information : une avancée révolutionnaire qui transforme fondamentalement la façon dont nous réalisons des transactions, échangeons des biens et partageons des idées. La blockchain, c’est le moteur qui alimente le fonctionnement de toutes les cryptomonnaies, dont notamment le Bitcoin.

Elle représente un immense bond en avant dans l’ère numérique et va au-delà des transactions financières. Elle ouvre la voie à une multitude d’applications dans divers domaines, impactant notre manière de concevoir les échanges et la confiance, que ce soit en ligne ou ailleurs.

Dans cette aventure, nous allons vous dévoiler comment la blockchain garantit sécurité, transparence et confiance. Laissons de côté les explications complexes et plongeons ensemble directement dans le vif du sujet. Même si cela peut sembler intimidant au départ, nous allons décomposer en analogies simples et exemples concrets l’ensemble des concepts pour les rendre accessibles à tous.

Intrigués ? Découvrons-les ensemble !

La blockchain est une base de données décentralisée

La blockchain, également appelée « chaîne de blocs », représente l’un des fondamentaux de l’écosystème des cryptomonnaies. Cependant, il est essentiel de comprendre que son utilité ne se limite pas aux transactions financières ou aux cryptomonnaies. Avant d’approfondir notre compréhension de cette technologie, commençons par une définition simple :

La blockchain est une technologie permettant de stocker et de sécuriser des informations de manière décentralisée, transparente et immuable.

Rappel Chaque bloc de la blockchain répertorie un nombre maximum d'informations. Tout nouveau bloc est lié au précédent, ce qui donne sa structure en “chaîne de blocs”.

Les 4 piliers de la blockchain

Stockage des informationsLa blockchain peut être utilisée pour stocker toutes sortes d'informations, pas seulement des transactions financières. Par exemple, elle peut être utilisée pour enregistrer des contrats, des documents juridiques, des actifs numériques, des certificats, des diplômes etc. Autrement dit, on peut la considérer comme une base de données géante.

DécentralisationContrairement aux systèmes centralisés où une autorité unique détient le contrôle, la blockchain fonctionne sur un réseau d'ordinateurs répartis dans le monde entier. Ces ordinateurs, appelés nœuds (ou nodes), coopèrent pour stocker et valider des informations. Cela garantit que personne ne détient le contrôle absolu sur la technologie. Cette décentralisation améliore également la protection du système en cas de pannes, d’incendies ou de cyber attaques puisqu’il n’y a pas de noyau central et que le système fonctionne grâce à cet ensemble de nœuds.

Transparence*Les données stockées dans une blockchain sont accessibles au public, ce qui signifie que toute personne peut vérifier les informations et à n’importe quel moment. Cela favorise notamment la confiance entre les utilisateurs.

ImmuabilitéUne fois que des données sont enregistrées dans la blockchain, elles ne peuvent être ni modifiées, ni supprimées. Supposons que vous ayez un acte de propriété enregistré sur la blockchain. Une fois que cet acte est créé, il est scellé numériquement et ne peut pas être modifié ou supprimé. Cela signifie que vous pouvez avoir confiance en l’authenticité de cet acte, car il est impossible à quiconque de le falsifier.

Vous l’aurez compris, la blockchain repose sur les 4 piliers énoncés ci-dessus :

stockage des données
décentralisation
transparence
immuabilité.

En résumé, il faut considérer la blockchain comme une gigantesque base de données mondiale, accessible à tous et qui ne repose sur aucune autorité unique.

En savoir plus sur le principe de transparence

Dans une blockchain publique, comme celle du Bitcoin, toutes les transactions sont enregistrées et visibles publiquement sur ce qu’on appelle : un registre.

Vous pouvez y voir l’historique des transactions et les soldes des comptes, mais vous ne pouvez pas associer ces informations à des identités réelles. Aucune information personnelle n’est affichée, seules les adresses de portefeuille, équivalent de l’IBAN, le sont.

Nous y reviendrons dans la leçon 3 de ce module mais pour ceux qui le souhaitent, les transactions de la blockchain Bitcoin sont accessibles en temps réel sur le site : www.blockchain.com

En revanche, dans une blockchain privée ou permissionnée, l’accès aux données peut être limité à un groupe restreint de participants. Dans le cas du domaine médical par exemple, un réseau blockchain privé pourrait être utilisé pour enregistrer des données de patients tout en limitant l’accès aux professionnels de la santé autorisés.Dans ce cas, la transparence se réfère à la visibilité sélective des données, garantissant que seules les personnes autorisées peuvent consulter les informations pertinentes.

La transparence dans la blockchain renforce la confiance en permettant aux participants de vérifier l’intégrité des données sans avoir à faire confiance à une entité centrale. Cependant, il est important de reconnaître que les niveaux de transparence peuvent varier en fonction du type de blockchain et de son objectif, et que des mesures de confidentialité peuvent être mises en place pour protéger certaines données sensibles.

Sécurité : ce qu'il faudrait pour corrompre la technologie blockchain...

Comme nous venons de le voir, la technologie blockchain repose sur des principes fondamentaux qui la rendent exceptionnellement résistante à la corruption et à la falsification. Pour altérer les données stockées dans une blockchain, plusieurs obstacles majeurs devraient être surmontés.

Copier l’intégralité des blocs

Pour altérer une information dans un bloc, il faudrait non seulement modifier les données de ce bloc mais aussi celles de tous les blocs précédents. Cela rend la manipulation extrêmement difficile et pratiquement impossible sans être détecté par le réseau.

Contrôler la majorité du réseau

Pour corrompre la blockchain, il faudrait compromettre la majorité écrasante des nœuds du réseau, ce qui est une tâche extrêmement ardue étant donné leur répartition mondiale.

Casser la cryptographie

La blockchain utilise des algorithmes de cryptographie pour sécuriser les données. C’est comme essayer de déchiffrer un message secret en langage codé que personne d’autre ne comprend. Bonne chance pour casser ce code !

Modifier l’historique public

Chaque transaction est enregistrée de manière permanente et publique dans la blockchain. Toute tentative de modification serait immédiatement détectée par les nœuds du réseau.

Contrer les incitations économiques Les acteurs du réseau sont incités à agir de manière honnête grâce à des mécanismes économiques. Les mineurs, par exemple, sont récompensés pour leur contribution à la sécurité du réseau, ce qui les motive à respecter les règles et à maintenir l’intégrité de la blockchain.

En combinant ces 5 éléments – la structure en chaîne de blocs, le réseau décentralisé, l’utilisation de la cryptographie, l’historique public et les incitations économiques – la blockchain devient une forteresse presque impénétrable.

Les attaques de type 51% Bien que les attaques de type "51% Attack" ne soient pas impossibles, c'est-à-dire contrôler plus de 51% du réseau, elles sont extrêmement compliquées et risquées à mettre en œuvre. C'est pourquoi elles sont rares et généralement associées à des blockchains en construction ou à de nouveaux projets se basant sur un réseau composé d’un faible nombre de nœuds.

Ne pas confondre la technologie blockchain et une blockchain !

Le terme blockchain peut être utilisé pour désigner deux choses différentes :

la blockchain : en tant que technologie
la blockchain : en tant que réseau spécifique utilisant cette technologie

Prenons l’exemple du “Wi-Fi” : le terme peut désigner la technologie “Wireless Fidelity” permettant une connexion sans fil à internet, tout comme il peut désigner un réseau spécifique auquel se connecter comme celui de votre maison ou d’un café.

Il en va de même pour le terme blockchain qui peut se référer à la technologie ou à un réseau spécifique qui utilise cette technologie.

Lorsqu’elle est utilisée en tant que réseau spécifique, le nom du réseau associé est souvent mentionné pour éviter les confusions. Dans le cas du Bitcoin, on parlera de « la blockchain Bitcoin ».

Les 6 points à retenir

Les 4 piliers de la technologie blockchain sont : le stockage de données, la décentralisation, la transparence, l’immuabilité.

Le registre est l’endroit où toutes les informations de la blockchain sont visibles.

La blockchain est une technologie permettant de stocker et de sécuriser des informations de manière décentralisée, transparente et immuable. (A ne pas confondre avec “une blockchain”).

Les cryptomonnaies et les transactions sont une partie des applications possibles de la blockchain. Cette technologie peut être utilisée pour bien d’autres domaines (santé, jeux vidéos, juridiques, immobilier, logistique, etc.)

Un noeud (ou node) est un ordinateur servant à faire fonctionner la blockchain.

N’ayant pas de noyau central et fonctionnant sur un réseau décentralisé, la blockchain est résiliente face aux incidents, qu’ils s’agissent d’incendies, de vols, de pannes ou de cyber attaques.